Anja Mikhaïlovitch (titre à trouver)

• Un message de "présentation" du personnage : avatar/images, musique (halotheme, bravehearth, musique russe quelconque... ).
  Dans l'idéal, un seul message résume Anja. Poème/texte biographique/lettre...
  
  
  
• Informations générales : baguette, famille...
  
  
  
• Description du caractère : description toute conne mais séparée en parties, vision d'elle par les autres
  
  
  
• Description du physique : description toute conne, séparée en parties, idée des autres élèves
  
  
  
• Histoire : une partie autobiographique, un dialogue, une narration toute simple
  
  

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.... Et mes réflexions niaises! 8D

1. Culpabilise vite
   
2. ne jette rien
   
3. peu ponctuelle (perdue dans ses pensées)
   
4. deux mains gauches/pas d'équilibre/d'appréciation des distances dans la vie normale (justifie le vertige) (mais bons réflexes)
   
5. tête en l'air (va avec le manque de ponctualité)
   
6. peur de l'orage
   
7. très attachée à sa famille, floppée de cousins/cousines élevés ensemble : idée de protéger ses cadets, peur de la solitude
   
8. parents plutôt riches /famille de sorciers depuis des générations : pression psychologique
   
9. aime suivre la mode : pas très rebelle
   
10. très sensible à la chaleur, supporte mal 40° et plus : feu très dangereux, peau pâle, fragilité (en plus, elle est rousse)
    
11. animal pot-de-colle, loqueteux, inutile -mais dont elle s'entiche, en brave gourde-
    
12. quasi-maudite, les objets se dérèglent, brise-tout véritable
    
13. Allergique à beaucoup de choses
    
    

« ... DE RACONTER LES RAISONS DE MA VENUE. »

Je suis vraiment désolée de ne pas avoir eu le temps de t’écrire ces jours-ci. C’est la période des examens à Beauxbâtons, et je suis débordée. Visage (figures) toi que notre professeur de potions a décidé d’avancer son examen, normalement prévu pour la fin de la semaine. Je viens de passer une nuit blanche à réviser le moyen le plus efficace de repousser je ne sais plus quelle créature qui vit dans les environs. Il y a des do-machin en France il faut croire.
Mais j’ai une nouvelle bien plus importante à te raconter ! Non, je te rassure ce n’est pas une paire de chaussures. Mais celles de la page 23 de la nouvelle collection Gucci sont divines ! Des compensées couleur framboise, avec une jolie petite bride toute mignonne. La semelle est un raphia, alors avec la couleur framboise c’est si joli ! Vivement le printemps, j’ai déjà hâte de les mettre ! Mais il me faut un nouveau pantalon, plus clair que celui que j’ai d’habitude. Quoique après tout, je m’en fiche. A Beauxbâtons, tout le monde se ballade en vêtements normaux en dehors des heures de cours, alors il suffira que j’emprunte celui d’une de mes camarades de dortoir et ça y est !
Enfin bref. J’ai promis de ne pas t’embêter avec tous ces trucs de fille et je recommence. Désolée. Tu te rappelles quand je te disais que j’allais tenter d’entrer dans une des équipes de Quidditch de Beauxbâtons? Ils m’ont prise ! Je suis Cogneuse, maintenant ! L’autre Cogneuse de l’équipe est asiatique je crois, une sang mêlée. Elle aussi, sa famille maternelle a tenu à ce qu’elle aille ici parce que Beauxbâtons est une école prestigieuse.
Les entraînements commenceront vraiment la semaine prochaine. Comme toutes les autres filles (l’équipe est uniquement de filles) sont plus vieilles, elles ont encore plus d’examens. On a quand même eu un entraînement. J’ai renvoyé un Cognard qui allait blesser notre Attrapeuse. J’ai brisée une batte en le frappant trop fort. Tu aurais du le voir tomber !
Oh, mais c’est pas juste ! Les autres filles se réveillent, si je continue de t’écrire elles vont encore me prendre la lettre et dire que j’écris à mon fian… non, oublie !
Je t’embrasse !
Anja

PS : Je t’ai glissée dans la lettre le petit dessin de la dernière fois, la version (enfin) coloriée du moineau. J’espères qu’il te plaît !



« Je suis extrêmement déçue de vous, Aurore. Prenez un siège… Bien, maintenant j’entends que vous m’expliquiez ce qui vient de se passer. J’espères que vous n’oubliez pas que je devrais vous renvoyer sur-le-champ !»
« Oui, Madame, merci, Madame. »
« Alors, ces justifications ? »« C'est-à-dire que… tout d’abord, je regrette cet excès de violence, Madame la Directrice. »
« Vous pouvez. Michelle Blanchet est à l’infirmerie, elle aurait perdue une dent… Ôtez immédiatement ce sourire ravi de votre visage ! »
« Je suis désolée, Madame. »
« De vous à moi, cessez immédiatement ces formalités et entrez dans le vif du sujet. Vous vous êtes jetée sur une de vos camarades et lui avez décroché un coup de poing en plein visage. Bien que vous soyez Cogneuse dans notre équipe de Quidditch, et très efficace une batte entre les mains, vous n’avez jusque là montrée aucune agressivité envers vos camarades y compris Mlle Blanchet malgré le différent qui semble vous opposer. De plus, je n’ai reçu de vos professeurs que des compliments à votre sujet et vous venez d’une famille… pardon, de deux familles, on ne peut plus respectables. Et voilà que du jour au lendemain, vous frappez l’une de vos camarades ? »
« Je suis très honorée de ces compliments, Madame. »
« Pas moi. Vous avez agi d’une façon extrêmement honteuse pour notre école. Beauxbâtons se veut de préserver le raffinement et les valeurs françaises. Pas… ce genre de comportement !»
« J’en suis navrée, Madame la Directrice. »
« Plusieurs de vos camarades m’ont rapporté que le sujet de cette dispute était la valeur du sang. Pourquoi avez-vous donc insultée Mademoiselle Blanchet avant de lui donner un coup de poing. »
« Pardon, Madame, mais c’est elle qui a commis l’offense. »
« Qu’entendez-vous par là, Aurore ? Vous êtes une Sang-Pur et elle une Moldue. Ces données sont assez éloquentes. »
« C’est exact. Mais c’est elle qui insultée ma famille… je… j’ai oubliés les termes exacts mais je ne me serais pas emportée si elle n’avait pas d’abord commencé par… agir de la sorte ! »
« Bien… inutile de vous énervez, je vous crois. Vos antécédents parlent pour vous, An…ja.... »
« Anja. Ou Anastasia. »
« … Aurore, ce nom là je suis capable de le prononcer… Où en étais-je donc ? Ah oui. Vous vous doutez que je devrais vous renvoyer. »« Oui… »
« Toutefois, étant donné que vous n’avez jusque là commise aucune incartade, je vous laisserais finir cette année, et… »
« Merci, Madame ! »
« Ne vous réjouissez pas trop vite. Je ne peux pas prendre la décision de vous garder une autre année à Beauxbâtons. L’idée que je privilégies les élèves de Sang-Pur sur les Moldus nous causerait beaucoup de tort. »
« Mais… je ne suis qu’en quatrième année, Madame… qu’est-ce que je vais faire ? »
« Quelle question ! Adresser une lettre d’inscription aux autres écoles du continent ! »
« … En ayant été pour ainsi dire… renvoyée ? »
« Je rédigerais moi-même une lettre de recommandation au Directeur de Poudlard… même si perdre une membre de l’équipe de Quidditch ne nous aidera pas à gagner la Coupe… »
« Oh, merci Madame ! »
« Un peu de tenue je vous prie! Et maintenant, retournez en cours immédiatement. »

« J’ai seize ans. Blottie contre mes frères, je fais le point sur ma vie.
Nikholaï relis pour je ne sais combien de fois Guerre et Paix de Tolstoï. Il a passé un bras protecteur autour de moi, et semble si absorbé dans sa lecture qu’il ne s’aperçoit même pas que Dmitri est en train de vernir ses ongles. Couleur framboise. Mon beau vernis ! Je jette un œil au dessus de mon journal intime, petit carnet parfaitement assorti aux ongles de mon frère jumeau. Mélina et Filip sont en train de jouer à la console de jeu, perdus dans une meute de chiens. Ou une demi-meute. Laïka s’est allongée sur mes pieds, elle s’allonge parfois sur le dos pour que je lui caresse le ventre. Un autre husky, heureusement le plus léger s’est allongé sur mon ventre et y dort paisiblement.

Seize ans, c’est quand même peu de choses. Quand je pense à tous mes camarades de Poudlard ou Beauxbâtons, les formidables aventures qui sont arrivés à ces jeunes sorciers, ma vie me semble bien banale. Mais je ne m’en plains pas. C’est vrai qu’il y a beaucoup de gens bien plus mâtures que moi, et je suppose que ce n’est pas difficile. Mais si pour détenir cette vision des choses il me faut sacrifier ma famille, je préfère rester enfant toute ma vie. Le « complexe de Peter Pan » s’amuse Nikholaï qui lit quelques lignes de mon journal. C’est faux. Je veux être la fée Clochette. Je ne veux pas être le héros. J’aurais peur de ce rôle ! Moi, je suis l’acolyte. L’autre, celui qui reste dans l’ombre.

Mon enfance est banale. J’ai grandi au milieu des « moldus ». Mes parents ont toujours tenu à ce que nous ayons une éducation non-magique, pour nous permettre de choisir le métier qui nous plairait. Dans la magie ou le monde que nous connaissons, il va de soi. Contrairement à beaucoup de monde il faut croire, car j’entends bon nombre d’histoires sordides, mes parents ont toujours été de merveilleux parents. Et je suis très fière d’eux, comme du reste de ma famille. Ma maman et moi nous épluchons les catalogues de mode, ravies et j’emmène Mélina faire les boutiques. Tous les matins lorsque je suis en vacances, Papa et moi allons faire un jogging dans Saint-Pétersbourg quelque soit la saison. Et puis, je joue au baseball (à défaut de Quidditch) avec mes frères. Lorsque nous nous retrouvons tous, mes frères, Mélina et moi nous organisons un marathon dvd. Durant toute une nuit, plus de huit heures, nous regardons des dvds à la chaîne. Au petit matin, nous avons des yeux affreusement rougis. Ce sont autant de petits rituels qui rendent ma vie spéciale.

Je sais bien que ce genre de traditions ne vaut pas les sombres évènements ou glorieux évènements qui sont arrivés aux jeunes sorciers de mon âge. Rien que David, mon David a perdue sa maman. En dehors de tous ceux qui ont perdu des parents, il y a aussi tous les autres qui ont vécues des histoires d’amour qui ont mal fini. Moi, es histoires de cœur ont toujours été très simples. Bon, il y a bien quelques fois où j’étais en pleurs, mais j’ai toujours pu compter sur mes proches. Mes amis, ma famille… Des amis qui m’ont changées les idées. Mes frères qui étaient prêts à faire une tête au carré au moindre garçon qui aurait voulu me faire de la peine. J’ai toujours été très entourée.

Il y a tant d’histoires tristes, et la mienne est si simple ! J’ai passée mon enfance en Russie. Une enfance normale, durant laquelle je n’ai jamais manifestée la moindre prétention à la magie. Lorsque j’avais onze ans, ma mère m’a inscrite à Beauxbâtons. Elle semblait sentir mes pouvoirs, j’ignores par quel miracle. Moi-même, je n’y croyais pas. J’ai surtout douté lorsque Papa m’a emmenée chercher ma baguette. Mr. Ollivander m’en aura fait essayer plus d’une quarantaine. Aucune n’a convenue. J’allais rentrer en Russie, dépitée quand mon papa a décidé de passer chez Gregorovitch. Un gros détour dans le trajet Angleterre-Russie. Mais mes parents savent ce qu’ils font. Comme ils ont eu raison de m’inscrire à Beauxbâtons, ils ont eu raison de m’emmener chez Gregorovitch.

J’ai du essayer une douzaine de baguettes. J’étais déjà presque en pleurs, persuadée de n’avoir aucun talent magique. Puis, je l’ai vue. Derrière le comptoir, entre deux livres de compte. Elle semblait servir de marque-page. Je n’ai pas fait attention, pas pensé à me lever et aller la prendre. J’ai tendue la main, instinctivement j’ai écarté les doigts. La baguette est venue se ficher dans ma main dont elle a semblé épouser la forme au centimètre près.

Après, j’ai rejoint Beauxbâtons. Maman est d’origine français, c’est ma deuxième langue. Passer du russe au français ne me pose aucun problème. J’ai juste un léger accent. La période passée à Beauxbâtons était tout simplement merveilleuse. Mes camarades de dortoir m’ont tout de suite prises sous leur aile, comme la directrice qui n’a pas hésité à me rendre une immense service. Mais j’y reviendrais après. Les filles de Beauxbâtons, car il y a énormément de filles là-bas (à Poudlard au moins, c’est plus facile de repérer les beaux garçons ! ♪) s’intéressent beaucoup à la mode. Ce n’est sas doute pas pareil dans tous les milieux de ce pays, mais là-bas l’élégance française n’a pas volé son nom. En dehors des heures de cours où nous gardons une tenue plus traditionnelle, nous sommes tous, filles comme garçons, vêtus normalement, sans uniforme. Talons hauts, chemises, robes légères, il n’y a pas d’interdits particuliers. La directrice s’en remet au bon goût vestimentaire de ses élèves, et si j’ai vu beaucoup de « styles » différents, personne qui soit mal habillé. L’uniforme, c’est une contrainte horrible. Avec le choix des vêtements, les élèves peuvent affirmer leur personnalité, leurs goûts.

C’est lors de ma troisième année que j’ai eue la chance de ma vie. Depuis mon arrivée, je convoitais le Quidditch. Mes notes en vol n’avaient pas passé inaperçu. Mais j’avais peur de me présenter dans une équipe. Dès le début, on a voulu m’auditionner pour être Attrapeuse, au vu de mon gabarit. J’ai refusé. Attrapeur, c’est être seul. Les Passeurs ou les Cogneurs sont plusieurs. L’Attrapeur a trop de pression sur les épaules. Ils ont eu du mal à accepter de m’auditionner comme Cogneuse. Je fais une tête de moi que les Passeurs. Même l’Attrapeuse est plus grande. Enfin, on me met une batte entre les mains. Je m’élève doucement au dessus du sol. Je soupèse la batte, je m’habitue à elle. J’ai déjà l’habitude du baseball, le vol à balai n’est qu’une formalité. Ils osent enfin lâcher un Cognard. Je vois la balle s’approcher à toute vitesse. Mes mains manucurées se resserrent sur le manche de ma batte. Je repousse le Cognard. Il cogne la batte dans un bruit de tonnerre avant d’aller se ficher dans l’un des gradins, arrêté par un banc. Je n’ai pas besoin d’attendre le verdict de l’équipe. Leurs regards médusés passant de ma petite silhouette au Cognard délaissés me suffisent.

Il n’y a pas eu que le Quidditch pour changer ma vie. Il y a aussi eu la magie. Pas la magie qu’on enseigne à Beauxbâtons, ou Poudlard. La magie que j’aime ne s’apprend pas. Elle se découvre, se partage. C’est la magie de l’enfance, celle des dessins animés, des contes. Plus épanouie à Beauxbâtons, je dessine plus de petits personnages. Des petits animaux un peu féeriques, aux couleurs chatoyantes. Je crois que dans une autre école, on se serait moqué de ma passion, de mon acharnement à ne pas faire de grands et beaux portraits comme ceux auxquels on pense lorsqu’on évoque le dessin au quidam de base.

Mais à Beauxbâtons, on m’a encouragée. Mes camarades de dortoir m’ont commandés des dessins, des petits oiseaux qu’elles trouvaient mignons. A force, c’est devenu un accessoire de mode, le petit oiseau dont on accroche le porte-clés à son sac ou sa trousse. Il y a surtout eu David, pour me consoler de ma famille que je voyais si peu souvent. David, c’est un peu mon journal intime. C’est à lui que je confie presque tout. Mes déceptions, ma joie. Il partage tout. Lui, il parle peu, c’est dommage. Mais ce qu’il y a d’étrange, c’est que moins il parle, et plus j’essaie de le pousser au contact. Ses lettres sont toujours plus courtes que les miennes, mais ça m’est égal. Je veux qu’il soit content de me lire, de m’écrire. C’est différent d’avec mes frères. Je ne les contacte pas entre les vacances, je fondrais en larmes comme une idiote. J’aime les retrouver dans les vacances, les prendre dans mes bras, jouer avec eux au baseball. C’est moins prononcé avec Mélina. On passe plus de temps ensemble. J’aime ces petits rituels qu’on ne partage qu’entre sœurs. Vernis à ongle, shopping… terriblement superficiel, je sais.

J’ai enfin rencontré David durant les vacances. J’avais un peu peur que le contact ne passe pas. Il est comme dans ses lettres. Discret. Mais si gentil ! Mon David, c’est un ange, tout simplement. Il supporte tout sans rien dire, il est toujours là pour me consoler.

Enfin bon, il fallait bien que quelque chose cloche dans ma vie. Un mal pour un bien. Elle s’apelle Michelle Blanchet. Je ne sais plus trop pourquoi on a commencé à se crêper le chignon. Il n’empêche qu’elle a insulté ma famille. Ca a été la goutte qui fait déborder le vase. Je me suis levée et je lui ait envoyé un coup de poing dans le visage. J’ai honte d’avoir agi comme ça, mais quand il s’agit de ma famille, je deviens impulsive. Mon Papa et mes frères l’ont bien remarqué, lorsqu’on s’essayait au Krav-maga. Je deviens irrationnelle mais je déploie plus de force que d’habitude. Là, c’était pareil. Un des principes de cet art martiaux dit que tous les cas sont permis. Je l’ai appliqué.

J’ai été renvoyée de Beauxbâtons, ou peu s’en faut. J’ai entamée une année à Poudlard. Je m’y sens bien, plus sereine. Pour autant, j’ai un mal fou à trouver mes mots, m’exprimer convenablement. Ce de ne plus parler russe ou français qui me pèse. Je me sens affreusement isolée. Heureusement, Dmitri, Filip et Mélina sont à Poudlard. Sans eux, je serais perdue. Mais je me fais des amis à Poudlard aussi. Oh, il y a bien une ou deux personnes aussi qui ne m’aiment pas beaucoup, mais ça m’est égal. Je suis dans mon monde. Il est rempli de personnages colorés, de photographies ou de films de mes proches. A leur insu, pris sur le fait. Je me moque de ce qu’on dira. Que ma famille a tournée sa veste quand il le fallait, que je me pense supérieure parce que mon sang est Pur, qu’on me prenne pour une gamine ou qu’on me trouve ridicule. Je n’ai pas de place pour ça. L’acolyte, personne ne se soucie de ses sentiments. C’est aux héros qu’il appartient d’éprouver le doute et la peur . »

" - Un jour, nous avons rendu un service."
"- Les affaires étaient différentes, vous le savez très bien."
" - Un moment. Laissez-moi parler. Je vais vous faire une offre... que vous n'aurez pas les moyens de refuser."
" Votre famille de truands ne m'impressionne pas! Je suis magicien!"
" Mais nous aussi... Et il en va de même pour nos hommes de main, très cher. D'ailleurs, laissez moi vous présenter deux anciens diplômés de BeauxBâtons. Olivier, Anthony, approchez. Alors, la France n'est elle pas un pays merveilleux? "
" Vous ne m'impressionnez pas, Mikhaïlovitch."
" Je vous en prie, apellez moi Pavlo. "
" Je ne tutoie pas les personnes qui me mettent un couteau sur la gorge pour trafiquer impunément des armes à feu."
" C'est bien dommage pour ces personnes là. Mais moi, ce n'est pas un couteau sous la gorge que je vous mets. Juste une arme à feu. Avouez que cela change la donne..."


" - Je veux arrêter, Papa."
" - Pavlo, tu n'est pas sérieux!"
" - Au contraire, Papa. Julie a accouché de Mélina. Je refuse de les eposer, elle et mes enfants."
"- Tu ne peux pas partir, Pavlo! Tu sais très bien que les autres orga.."
" - Igor, ne parle pas à ton frère sur ce ton. "
" - Désolé, Papa."
" - Bien. Vladimir, mon petit, assieds-toi... Et maintenant, si tu nous expliquait un peu pourquoi tu veux quitter la Famille, hein? C'est ta belle-famille qui te cherche des ennuis? Tu sais très bien que ça, ça peut s'arranger..."
" - Je ne veux faire tuer personne dans la famille de Julie!"
" - Vladimir, ne commence pas à parler sur ce ton! Ta mère et moi, nous ne t'avons pas éduqué comme ça!"
" - Je suis désolé, Papa."
" - Et maintenant, les garçons, nous alons reprendre calmement, d'accord? Je ne veux pas que votre mère s'inquiète parce qu'elle nous entend nous disputer. Vladimir, nous en avions déjà parlé lorsque ton petit Vania est né."
" - J'hésitais déjà quand Vanouchka est arrivé, mais ma décision est prise maintenant, je... je ne veux plus toucher à toutes vos affaires!"
" - Nos affaires, Pavlo. Tu es un Mikhaïlovitch, et même si nous sommes parfois peu reccomandables, l'essentiel est que la Famille et ses affaires vont continuer à faire partie de toi. Penses bien qu'on pourrait faire des pressions sur toi et tes enfants."
" - Les Lestkav n'oseraient jamais!"
" Si ce n'est pas eux, ce sera une autre famille. Tu ne peux pas te retirer des affaires, tu comprends? Tu en sais énormément, et même si tu partais pour une autre ville ou un autre pays, on voudrait te soutirer des informations. Faire tomber toute la Famille ou sacrifier un de ses enfants, sa propre chair est affreux, je ne veux pas que tu aies à subir ça. "
" - Papa... je crois que Pavlo n'a pas tort... Vania sera forcément mêlé à tout cela un jour ou l'autre. Tout comme Dmitri et Filip. "
" - Tu n'as pas à me répéter que mes petits-enfants vont être en danger! Je ne peux que te proposer une chose, Pavlo. "
" - Je t'écoutes, Papa."
" Lorsque tes enfants auront grandi, nous les enverrons suivre des études de magie. Je paierais Poudlard à tes fils, et j'enverrais ces demoiselles à Beauxbâtons pour l'instant. Laisse-moi t'expliquer avant de parler. J'ai ... des connaissances parmi les sorciers qui prévoient d'envoyer leur enfants à Poudlard. D'ici à ce que les tiens y soient, ils ont quelques années de plus et seront parfaitement en mesure de les protéger, si l'on osait s'en prendre à eux, bien évidemment. Ensuite, quand Mélina et ma petite Anja iront à BeauxBâtons, elles croiseront su leur route quelques étudiantes italiennes.... Tu te souviens des Alfonso? Ils ont des protecteurs à revendre pour leurs propres enfants. "
" Tu voudrais séparer Mélina et Anja de leurs frères?"
" Pour un temps. Ta belle-famille me créerait des ennuis si au moins une partie de leur Sang si pur n'était pas en France. Ensuite, je trouverais un prétexte pour qu'Anja quitte Beauxbâtons, et Mélina la suivra."
" Elle n'acceptera pas, tu la connais, elle est trop honnête pour accepter ce genre de procédés."
" Qui a dit que tes enfants seraient au courant des affaires de la Famille?"

« Je crois que ma famille a trempé dans pas mal d’affaires assez louches. La branche maternelle ne me semble pas incriminée. En fait, tout vient de la famille de Papa. C’est seulement à Beauxbâtons que j’ai commencé à me rendre compte de ce qui se passait autour de moi. En Russie, personne ne me posait beaucoup de questions sur le métier de mes parents. Je comprends mieux pourquoi.
Ma maman a un boulot presque normal. Elle travaille pour un magazine féminin et signe une série de romans à succès pour adolescentes. Pas extraordinaire, mais c’est un boulot honnête. J’en voudrais autant pour Papa et Grand-père. Et tous ceux qui marchent dans leurs combines.
C’est maintenant que j’y repense que tout semble brusquement clair. La protection dont ma famille a toujours bénéficié. La présence de gardes autour du domaine de mon grand-père. Armés. Et bien sûr, tout ce qui allait avec. Les hommes de main qui ont fait partie intégrante de notre vie, à mes frères, Mélina et moi. Ils venaient nous chercher à la sortie de l’école, privée évidemment.
Aussi, des activités illégales expliqueraient la magnifique maison que Papa a pu faire construire ici, à Saint-Pétersbourg. Où aurait-il trouvé l’argent si ce n’est de manière illégale ? Je sais bien que tous les gouvernements sont corrompus, à des degrés différents, mais me dire que ce sont les personnes de ma famille qui tirent les ficelles me mets mal à l’aise. »



« J’estimes avoir réussi ma vie. J’ai eu quatre enfants, trois garçons et une fille. L’un d’entre eux m’a été ôté par une Famille rivale. Je l’ai vengé. Par la suite, je n’ai plus touché aux autres Familles comme elles ont épargnées la mienne.
Mes hommes de main m’appellent Capo. Comme pour les ritals. Mes enfants m’appellent Papa et j’ai le bonheur d’entendre « Grand-père » de la bouche de mes petits-enfants. J’ai onze petits enfants. C’est mon fils Liev qui a eue la famille la plus nombreuse. J’aurais au contraire cru qu’il préfèrerait la solitude. Les hommes de sa trempe ne peuvent pas courir après l’argent ou l’amour. Il aura choisi les deux.
Je suis moi-même sorcier, mais il y a des décennies que j’ai préférées les armes à feu à la magie. Je ne parviens pas à mélanger ces deux concepts : le sang qu’il est nécessaire de verser et l’éducation que j’aie reçue à Poudlard. Mon fils Liev, comme mes autres enfants qui sont tous de sang pur ont été dans les écoles de magie les plus prestigieuses d’Europe. Lors d’un tournoi il me semble, Liev est tombé éperdument amoureux d’une jeune fille de Beauxbâtons. Il venait d’obtenir sa majorité et comptait bien la demander en mariage. Je l’ai fait patienter encore un peu, je tenais à la rencontrer. Il n’a pas protesté, bien au contraire. Ma bénédiction était la plus rassurante qu’il aurait pu recevoir.
Elle m’a tout de suite plu. Sans doute était-ce la joie que j’ai pu lire sur le visage de Liev qui m’a motivé. Sa famille était également l’une des grandes familles de ce monde. En toute honnêteté. De l’argent, des intérêts politiques. Une vieille famille aristocrate qui avait su profiter de sa popularité. Ma Famille a obtenu son argent d’une manière plus sale, mais il est gagné à la sueur de notre front depuis des années. Qu’importe s’il est tâché de sang. Le sang, ça ne coûte pas cher. »

« Un homme qui ne se consacre pas à sa famille n’est pas heureux. Pour ma part, j’ai tout fait pour ma Famille. C’est une notion très forte que je tiens de mon père et je l’ai inculquée à mes enfants. Lorsque je suis sorti de Poudlard, fiancé, j’ai repris les affaires de mon père. Oh, reprendre est un mot prestigieux. C’est toujours lui qui prend les décisions, qui rencontre les chefs des autres familles. Moi, je ne suis que son traducteur lorsqu’il en faut un, son premier homme de main lorsqu’il a une affaire privée à régler. Je suis son bras droit, j’aurais du mal à ne pas en être fier.
Il y a maintenant vingt ans, Fiodor, ami de feu mon frère et protégé de mon père a été assassiné. La Famille Mikhaïlovitch règle se venge toujours. J’ai tenté de préserver mes enfants de ces préceptes. Jusque là, j’ai l’impression d’y être parvenu.
Quand on tue un protégé de mon père, quoi que l’on soit, il faut s’attendre à des représailles. La mort la plus douce dans ces cas-là, c’est encore le suicide. Sang pour sang, nous sommes entrés en guerre des rues avec la famille moscovite concernée. Dieu merci, ma femme était rentrée en France, dans sa famille qui n’avait d’ailleurs osé formuler aucune critique sur nos façons d’agir. Je crois que mon père avait rencontré le patriarche des De Rochelle. Rien qu’une fois. Mais les rencontres de Papa, du Capo ont un poids énorme dans une vie. »



« Ma belle-famille a tout pour être effrayante. Je la vois plus comme un clan que comme une famille. Une mafia parfaitement organisée où j’avais peur de ne pas trouver ma place. Mais il faut croire que mon beau-père est un homme on ne peut plus organisé. La dévotion que ses hommes de main lui portent m’a mise affreusement mal à l’aise lorsque Liev m’a présentée à sa famille.
Pourtant, il n’y a rien à craindre du Patriarche, du Capo. Liev et moi avons eu un fils. Vassili. Pour mon homme, j’étais venue habiter en Russie et j’étais un peu perdue. La Famille s’est chargée de moi. Il y a une solidarité que je n’aurais pas cru trouver entre tous ces mafieux. Mais comme une famille, ses membres se protègent les uns les autres.
Quelques années après, Liev et moi avons eu deux fils. Nous avions tous deux dans l’idée de fonder une grande famille, lui sans doute très influencé par la tradition familiale et moi-même qui rêvait que mes enfants ne ressentent pas la solitude d’être enfant unique.
Pour autant, il était hors de question que mes enfants aient quelque chose à voir avec les combines de mon beau-père. Blanchiment d’argent, jeux de hasard, trafic d’armes n’étaient que les domaines les plus avouables de « L’empire Mikhaïlovitch ».
Le Capo a respecté mon choix. Il ne mélange pas les enfants au business. Mais il m’a fait clairement comprendre que s’ils manifestaient l’envie de le rejoindre, les portes leurs seraient grandes ouvertes. De même, il voulait qu’ils soient en mesure de se défendre d’eux-mêmes. Ce qui signifiait non seulement art martial mais aussi maniement d’armes. On ne refuse rien au Capo. »


« Ma petite-fille Anastasia a toujours tenue une place spéciale dans mon cœur. Peut-être parce qu’elle était le sosie de ma jeune sœur, Dieu garde son âme, dont elle porte le prénom. Peut-être aussi parce qu’en dépit de l’univers dans lequel je regrette quelquefois d’avoir plongé mes petits enfants, elle semblait parfaitement épanouie.
J’ai longtemps eu peur que mes petits-enfants ne tournent mal. Je savais la vivacité d’esprit de Liev, les petites dépressions qu’il avait eues et j’avais peur que ce poids si lourd, deux familles sorcières puissantes et des liens très forts avec la Mafia Rouge ne les rende marginaux. Pour autant, Nastia a un fort caractère.
Comme je l’ai voulu, elle a été envoyée dans une école privée avant de faire ses études de magie. C’est ce que j’appréhendais le plus. Mon business est peut-être étendu sur le monde Moldu comme Magique, j’ai moins d’influence là-bas. Mais puisque Anja ne semblait pas avoir de prédispositions pour la magie, je pensais que tout irait bien. Je me voyais déjà lui apprendre les ficelles du métier. Comme son père, elle est capable de voir les choses sous un autre angle miraculeusement salvateur. J’étais persuadé que lorsqu’elle serait prête, dans dix, vingt, trente ans, elle prendrait ma place à la tête de la Famille Mikhaïlovitch.
Elle est encore naïve, je ne l’ignore pas. Et le premier venu qui essaierait de briser cette innocence serait executé par Boris, l’un de mes plus fidèles hommes de main. Qu’il soit dans le monde magique ou Moldu. Qu’on touche à mes petits-enfants me paraîtrait inimaginable. S’il s’agit de faire du mal à Anouchka, je n’ai plus de mots pour décrire ma vengeance . »