Paroles pnjs

Oh, alors comme ça, vous êtes des petits jeunes de là-bas? Comment qu'ça s'appelle déjà, c'grand machin ... Ah oui, Espéranto. C'est-y bien ça le nom qu'il lui ont donné, hein ? Ah, c'est marrant tout de même, de donner un nom de langage universel dans des circonstances comme ça. De quoi je parle ? Oh, on voit que vous êtes pas du coin, hein! Ca se voit tout de suite que vous venez de la Terre, votre accent et votre façon d'être. Oh, j'dis pas que vous êtes comme tous les autres Terriens, hein. Mais vous êtes des Terriens, v-là le programme. A échelle inter-mondiale, à l'échelle de la fameuse C.I.M.E. qui s'occupe de tout, ben la Terre c'est jamais qu'une planète peu reccomandable. J'oserais dire qu'vous êtes un peu la racaille à niveau des planètes. Y a pas beaucoup de peuples aussi intolérants que vous à l'égard de ses semblables. Oui, oui, je connais le discours. Blablabla, des pays, des peuples différents... On m'l'a déjà fait des centaines de fois, çui-là. Mais bon. En fait, le seul peuple aussi intolérant qui me vienne à l'esprit, c'est les Amazones. Mais seulement les hommes. Oh, ça, y fait pas bon d'avoir de la testostérone là-bas ! Qu'est-ce que je vous sert ?

Bien souvent, les loisirs d'un peuple sont révélateurs de son état d'esprit. Ainsi, le sport national des orcs est généralement le lancer de nains. Pour lancer un nain, il faut beaucoup de force, car les nains se défendent bien et plus particulièrement lorsqu'ils sont en groupe. Après un raid pour récupérer leurs camarades des mains des orcs, les nains affectionnent particulièrement les concours visant à boire le plus de bière d'un coup sans s'évanouir. On retrouve encore ce loisir dans certains cercles d'étudiants terrestres, signe irréfutable que les nains sont décidément bien proches des humains.

Ce qu'il y a de fantastique dans cette université, de vraiment fantastique, de bien plus fantastique que les pouvoirs des élèves ou le corps enseignant, c'est encore la conception des emplois du temps. Devant ces feuilles aux cases délicatement colorées, aux trous parfois béants, aux localisations de salles exotiques et jusque là inconnues (comme la salle 96 bis), il y a de quoi se demander quel est le dangereux détraqué qui les a rédigés. De nombreux élèves d'années, cercles et orientations différentes se retrouvent ainsi mélangés sans logique vraisemblable. Et je ne vous parle même pas des examens...