Cercles

Solidarité semble être leur maître mot. Aussi bien lorsqu'ils se décident enfin à ouvrir leurs livres de cours pour réviser tous ensemble deux semaines avant les examens que lors de leurs sempiternelles fêtes, les Crocs Mordorés sont un groupe extrêmement soudé, à l'image d'une meute. L'intégration de leurs bizuts passe obligatoirement par des épreuves, pour vérifier lesquels seraient aptes à tout donner au cercle s'il le fallait. Pour eux, le groupe passe avant tout.
Au fil des années, quelques petits malins avaient quand même tenté de trahir. Mal leur en a pris, la fraternité a failli être dissoute en réprimande car l'Administration de l'université a eu fort à faire pour dissimuler l'affaire.

Le loup des crocs mordorés prend part dans les légendes celtiques. Il raconte l'histoire d'un couple de jeunes gens sur le point de se marier. L'histoire aurait pu se passer comme dans le plus beau des contes. Mais la jeune femme fut tuée par un animal de la forêt et lorsque son fiancé retrouva la trace de la malheureuse partie chercher de l'eau, un loup observait le corps. Le fiancé le prit aussitôt pour le coupable et se lança à sa poursuite des mois durant.
Son périple lui fit traverser des contrées dont les légendes ressemblent à celles des Amérindiens. D'Ellipse en Ellipse, il poursuivait sans relâche l'animal qui avait ôté la vie à son aimée. La réalité n'en était rien, évidemment. Le lupin s'était contenté de recueillir l'âme de la mourrante, comme le voulait le dieu qu'il servait et à qui était attribuée la veille des morts.
Une Ellipse finit par les mener tout droit au royaume des Morts. Ne perdant pas son courage, le fiancé malheureux demanda une audience au Dieu, dans l'espoir de récupérer l'âme de sa fiancée, injustement séparée. Le Dieu accepta. Mais il posa une condition, le jeune homme devait sacrifier son corps et se réincarner en loup pour que l'âme de sa fiancée puisse revenir dans le monde des vivants. La légende raconte qu'il n'hésita pas une seconde et accepta le marché. Ainsi, son âme s'en alla dans le corps du loup qu'il avait si longtemps traqué, ce compagnon d'infortune qui lui permettait aujourd'hui de revoir sa belle. Le guerrier n'espérait juste que sa compagne ne prendrait pas peur en le voyant.
Mais à sa grande surprise lorsqu'il rouvrit les yeux, elle s'était aussi réincarnée en louve. Ils décidèrent l'un comme l'autre de ne pas retourner dans leur contrée et se mirent au service du dieu qui les avait réunis. Ils se mirent alors à parcourir les mondes, sous forme de fantômes, pour en recueillir les âmes et empêcher leur Effacement.
Au fil du temps, il leur sembla nécessaire d'offrir aux peuples qu'ils rencontraient des protecteurs. Ils en firent la demande à leur Dieu, qui accepta bien volontiers. Il s'agirait d'êtres parfaitement banaux qui se transformeraient, durant certaines périodes en loups pour veiller sur leurs clans. Le Dieu donna pour délai les nuits où la lune formait le cercle parfait représentant la vie.
Les décennies passèrent. L'un de ces protecteurs crut bon de réunir les jeunes gens maîtrisant des dons dans les mondes où ces différences étaient cibles de persécutions. Il s'engagea dans un projet audacieux visant à bâtir une université, Espéranto, où l'esprit de camaraderie les aiderait à maîtriser leurs pouvoirs. Lorsqu'après des mois d'aides il retourna à la vie nomade, il ne demanda pour récompense que le droit de rejoindre le monde des Morts étant lassé de cette vie. Lorsqu'il mourut, il laissa le souvenir de sa présence dans le pavillon ce jeune clan aussi soudé qu'une meute qu'il avait vu grandir. Son corps laissa place à un croc de couleur mordorée, étonnamment solide. Les étudiants le transmettent de président en président, Alpha en Alpha.

Personne ne s'attendait vraiment à ce que ce pavillon ressemble à ça. N'importe quel étudiant censé aurait d'abord imaginé un endroit pas bien reluisant, au sol jonché de canettes de bières vides. En fait, c'est à peu près ça à l'intérieur. Les grands ménages organisés les lendemains de fête semblent généralement inutiles mais permettent de garder l'endroit viable.Difficile d'accès, le chemin jusqu'au pavillon est balisé par un sentier étroit au milieu des arbres. Il permet d'accéder à la vaste clairière où se trouve le bâtiment sans risquer de se perdre au milieu des arbres qui l'entourent. Si les étudiants apprécient autant l'endroit, c'est parce qu'il isole pas mal du bruit généré par les fêtes et permet des moments d'intimité.

N'oubliez pas de vous renseigner sur l'effet du pouvoir de votre personnage...
[Libre] [Réservé] [Pris]

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Groupe on ne peut plus hétérogène, les 'Plumes ne sont ni des saints, ni les ordures que certains essaient de faire croire. En apparence, du moins. Il serait naïf de croire qu'ils ne connaissent pas les coups bas eux aussi, et lorsqu'il s'agit de mettre des bâtons dans les roues de la fraternité rivale, ils deviennent brusquement solidaires. Le reste du temps, chacun vit sa vie tranquillement.
La plupart de ces membres sont solitaires. Ils ont tous quelque chose à cacher, un secret qu'ils ont tout intérêt à ne pas voir ébruité ou une blessure pas tout à fait cicatrisée. On pourrait ainsi s'attendre à ce qu'ils soient dans l'ombre des Crocs mordorés, mais leur calme olympien leur permet de se tirer des situations les plus mesquines, comme de lancer l'offensive contre leurs rivaux quand il le faut.

La première chose que vous remarquerez en arrivant au pavillon, c'est que ces filles là iront loin plus tard. Ambitieuses et soignées, les Alpha Bêta Zêta ont bien l'intention de s'imposer plus tard, à la sortie de l'université. Et une grande majorité d'entre elles n'attendra pas jusque là.
Considérées comme les reines du campus, elles imposent leur loi s'il le faut. L'intérieur du cercle est très hiérarchisées et les présidentes les plus autoritaires n'hésitent pas à brandir le Code ABZ lorsqu'il s'agit de régler un litige.

Cette histoire prend place dans des contrées au Nord, sur lesquelles l'Histoire ne semble pas avoir réussi à fixer une date qui ne se perde dan les glaces abyssales. Un clan de nomades avait établi son campement à la lisière de la forêt. Lors d'un jour de grand soleil, malgré l'abondante neige, une fillette décida d'explorer un peu les environs, en cachette car ses parents auraient refusé qu'elle s'enfonce dans un endroit si dangereux. Le hasard voulut que l'enfant rencontre un ours, encore affamé.
L'animal n'osa pas s'en prendre à elle, comme attendri par ses petites créatures rose effrayée qui lui tenait tête avec une innocence touchante. Il chassa pour l'enfant ce jour-là, le lendemain et les autres qui suivirent. Mais le clan devait repartir, chassé de ces contrées par le froid qui reprenait de plus belle. La fillette s'entêta, refusa d'abandonner son protecteur blanc et se réfugia dans la forêt. Après plusieurs jours de recherches, son clan abandonna et repartit sans elle. Commença alors un long périple pour l'enfant qui désirait arracher son ancien protecteur à des vents qui devenaient trop durs pour son âge.
Par chance, ils tombèrent sur une Ellipse, qui les emmena sur des steppes désertes, balayée d'un vent sec mais où la santé du grand mammifère était moins mise en péril. D'Ellipse en Ellipse, ils traversèrent les mondes, vivant toujours en marge de la société.
Un matin qu'elle s'éloignait de son protecteur, la jeune femme découvrit en revenant que l'ours avait été tué par des chasseurs. Il ne restait du protecteur qu'une griffe encore tâchée de son sang. Lassée de traquer les chasseurs, elle arrêta bien vite et prit la mer vers le Sud. La griffe en pendentif, elle se mit en tête d'autres Ellipse. Arriva un point où, revenant vers des contrées pluvieuses, elle se lança en quête de ce Saint Objet que l'on nommait Graal. Déguisée en homme pour poursuivre ses ambitions, elle n'hésita pas à une seconde à donner sa vie pour sa cause.
Un chevalier qu'elle avait connu plus personnellement et qui connaissait son identité récupéra la griffe, et jura de la transmettre à d'autres femmes d'une telle trempe. Des années d'errance lui firent rencontrer une étrange femme, nullement combattante mais animée d'une Foi profonde dans divers courants ésotériques et qui cumulait l'envie de laisser sa trace dans l'Histoire comme de vouloir y remplacer la place des femmes. Son ambition majeure était néanmoins de créer un lieu où les personnes s'étant découvert un pouvoir sur Terre pourraient apprendre à le contrôler. Le chevalier lui confia la griffe que le sang avait teinte de rouge et l'intrigante partit à la recherche d'aide pour fonder cette école. Elle n'y parvint pas, mais trouva un homme en mesure de le faire, celui qui deviendrait le futur directeur d'Espéranto. Après l'avoir aidé quelques mois, elle s'en alla. Naturellement, il lui avait auparavant proposé de donner son nom à l'un des groupes de jeunes gens, une occasion en or de laisser sa trace dans l'histoire. Mais elle refusa, préférant que la postérité revienne à la femme qui lui avait léguée la griffe.
La tradition veut que, à défaut d'une griffe d'ours, chaque jeune femme de cette fraternité possède au moins un ours en peluche, souvenir de la douceur éprouvée d'un grand mammifère pour une créature sans défense.

Le pavillon de cette sororité est tout ce qu'il y a de plus classique. Grande bâtisse blanche ornée des lettres du cercle par dessus la porte d'entrée en chêne massif, elle compte deux vastes étages et un sous-sol peu utilisé. On trouve l'habituel hall d'entrée, le salon et les salles d'étude. L'escalier qui mène au deuxième étage permet d'accéder à une floppée de chambres. Ici, les bizuts logent par deux tandis que la chambre attribuée devient de plus en plus spacieuse au fil des années. Petite précision tout de même, le pavillon est sous l'eau. En effet, un accès sur la rive permet d'y accéder et d'être enveloppé par une vaste bulle d'air magique, menant au pavillon sous une autre bulle.