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 Jackson Artwood

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MessageSujet: Jackson Artwood   Jackson Artwood Icon_minitimeLun 27 Juil - 1:18

[list][justify]
_« I Live Therefore I Am.. Or Maybe I'm Dead? »_


Jackson Artwood Ipr28h
Jackson Artwood

• © Moi-même
Âge Physique : Même s'il adorerait faire plus vieux que son âge (légèrement hein, parce qu'avec ses habits il passe régulièrement pour un gamin), Jackson fait bien ses 26 années
Âge réel : 24 ans
Date et Lieu de naissance : Boston, Massachussets ; 6 mai 1985
Nationalité : Américain
Origines : Américain également
Race : Bêtement humain. L'humain lambda de base, la créature faible par excellence. Et si vous voulez savoir, même si ça ne le dérangerait de se retrouver doté d'une force surhumaine et autre, il est bien content quand même.
Profession : Mécanicien dans un petit garage de seconde zone. Ben oui, réparer une moto, c'est tout ce qu'il sait faire. Mais il le fait bien.


_« I'm Special I'm The Best.. Or Maybe.. Not.. ? »_


◘ Âge de la première transformation : Si ce n'est le jour où son coiffeur l'a raté (14 ans et huit mois, sous prétexte qu'il avait bougé), Jackson n'a pas connu de transformation
◘ Nom du Père : //
◘ Capacité : Il paraît que s'attirer des ennuis en fouinant un peu partout ne compte pas ...
◘ Faiblesse : Le rapport de force par rapport aux autres ?

_« I Think Therefore I Am.. Or something Like that »_


◘ Apparence Physique : Si ce n'est qu'il est un peu plus que la moyenne et qu'il trouve que ce n'est pas bien pratique pour se cacher dans une foule, Jackson a tout de l'américain moyen. Pas particulièrement beau mais pas laid comme un pou non plus, il n'est pas le genre d'hommes qu'on remarque tout de suite. En effet, bien qu'il se tienne droit, sa démarche empressée dévoile bien vite son envie de passer inaperçu. Fantôme à sa manière, il fait tout pour ne pas être remarqué, comme si cela pouvait lui causer un quelconque tort. Des vêtements banaux, une démarche banale ... S'il avait pu se coller un visage un peu plus banal que le sien, il aurait été ravi.
Mais justement, voilà que son visage n'est pas vraiment banal. En dehors d'un regard tantôt vague et tantôt très expressif, Jackson considère qu'il n'a pas vraiment de chance puisqu'il est possède un visage des plus expressifs. En colère ? Vous remarquerez bien vite les sourcils froncés, les lèvres qui forment une moue boudeuse et l'impression générale que vous lui tapez sur le système. Décrire la multitude d'émotions qui peuvent traverser son visage s'avèrerait inutile, même les bambins d'une demi-douzaine d'années y arrivent sans problèmes. En revanche, il est nécessaire de préciser que malgré la palette d'émotions dont peut s'orner son visage, Jackson a généralement juste l'air perdu, absent. Comme il le dit lui-même, il regarde le film de sa vie.
Petits détails qui vous sauteront toutefois aux yeux en le voyant : en plus d'un nez légèrement tordu car cassé dans une chute à moto, Jackson a tendance à s'endormir rapidement, ou bon lui semble. Par chance pour le reste du monde, il ne ronfle pas. En revanche, il lui arrive quelquefois de parler dans son sommeil. Généralement, il ne dit rien d'intéressant.

◘ Caractère : Contrairement à beaucoup de monde, Jackson ne possède un caractère ni fascinant, ni d'une rare complexité. C'est bien simple, Jackson est déconnecté. De la même façon dont un appareil électrique se coupe lorsqu'on le débranche, le jeune homme est régulièrement complètement déconnecté. Ses yeux se vident, sont visage se teinte d'un air soulagé et le voilà à des centaines de kilomètres de vous, perdu dans ses pensées. Et plus souvent, perdu dans une absence de pensées. En effet, n'ayant pas de lourd passé et secrets, pas de mystère qu'on aura envie de découvrir, Jackson se réfugie dans le confort douillet d'une absence de pensées.
Ainsi, ce grand égaré ne se soucie-t-il jamais de son avenir. Ce qu'il fera s'il se retrouve nez à nez avec un vampire ou loup-garou enragé ? Il tentera de lui poser des questions, persuadé que rien ne peut lui arriver. Lui expliquer qu'il pourrait y perdre la vie ne se révèle d'aucune efficacité, si ce n'est celle de le faire plonger dans une sorte de délire à propos d'un projectionniste et qui méritait sûrement une bonne psychanalyse.
Plutôt accommodant, Jackson n'a pas l'ambition de devenir le chef de quoi que ce soit. Suivre le troupeau et s'en détacher comme bon lui semble paraît largement préférable à ses yeux. Il faut dire que son comportement en société n'est pas particulièrement développé. Il ne se hasarde jamais à donner des conseils, persuadé qu'il pourrait commettre une erreur et que son jugement n'intéresse pas grand-monde. De même, il est inutile de penser compter sur lui pour quelque chose d'important. Quand il n'oublie pas ce qu'on lui a demandé, Jackson a tendance à gaffer ou faire exactement l'inverse. Besoin d'aide dans une situation dangereuse ? Ne comptez pas sur lui pour sortir les poings, à ses yeux, c'est la fuite la meilleure défense. Si vous lui dites qu'il est lâche, il vous rappellera qu'il est bien en vie.
En résumé, malgré un côté "je m'en foutiste" qu'il n'avait pas demandé, Jackson n'a pas énormément de qualités. Il agit selon son propre chef, et les autres n'ont qu'à faire avec. Non, ce n'est pas de sa faute s'il ne sait pas agir en société. C'est juste que les autres ne savent pas s'y prendre avec lui. Pourtant, quelqu'un de particulièrement déterminé pourrait ne pas se laisser décourager par cette apathie chronique et découvrir sans mal que Jackson manque cruellement d'affection et ne demande qu'à réapprendre à s'attacher aux autres. Oui, enfin, d'ici là, ce sont des heures d'ennui qui vous attendent.


▬ - Quelle est la position de votre personnage vis à vis des sept Vertus ( La Charité, la Foi, l'Espérance, le Courage, la Justice, la Prudence, la Tempérance ) :

    La Charité : La charité, c'est encore un concept très vague pour Jackson. A vrai dire, il serait tenté de répondre d'emblée qu'il n'en a rien à faire (s'il est d'humeur polie) et au mieux qu'il n'y croit pas s'il a franchement la flemme de répondre à cette question. D'autant qu'il se souvienne, il n'a jamais voulu être la "cible" de la charité de quelqu'un. Dans l'esprit qu'il faut éviter de s'appuyer sur du bois pourri si on veut construire quelque chose de solide, Monsieur cherche à être indépendant. En plus, accepter la charité des autres, ça force à être un minimum poli et respectueux avec eux. Et comme il est mal placé dans ce domaine, l'Indépendance avec un majuscule, c'est encore ce qui se fait de mieux. Quand à être charitable avec les autres, il n'a pas de problème à donner de temps en temps un coup de main (si ça les branche de s'appuyer sur la planche pourrie, qu'il est, tant mieux, c'est leur névrose personnelle). Du moment qu'on ne lui demande pas son aide trop souvent, car cela sous-entendrait une once de responsabilité. Jackson pourrait également vous dire d'aller voir ailleurs ou vous regarder avec un sourire crétin digne d'un smiley si vous osez lui demander un coup de financier à lui, pauvre travailleur au salaire à peu près aussi minables que des hémorroïdes sur un pigeon dont la nourriture principale auraient été des Organismes Génétiquement Malfoutus .

    La Foi : La foi ... Hormis la crise de foie, Jackson ne connaît rien de ce nom là. S'il y a un quelconque dieu quelque part, qu'il s'appelle Dieu, Hallah, Bouddha, Vishnu ou tout autre nom de cet acabit, alors il a intérêt à avoir une excellente excuse pour avoir laissé sa mère partir lorsqu'il était gosse, lui avoir donné un père aussi empoté, une belle-mère trop collante et des demi-soeurs sur lesquelles la décence nous interdit de poser les mots auxquels Jackson pense. Satan, c'est pareil sinon pire. Jackson ne craint en rien une quelconque puissance maléfique, partant du fait que s'il existait vraiment, il aurait déjà "cramé la gueule" des pseudos gothiques et artistes torturés qui parlent de lui. A moins qu'il n'existe vraiment et ne les laisse faire, et auquel cas, Satan serait un raté.

    L'Espérance : Là, Jackson adopte un avis à peu près aussi changeant qu'une crise d'adolescence. C'est bien simple, certains matins il se lève en se disant que la vie est belle, les petits zoziaux piallent joyeusement sous la fenêtre et les bruits de crissement de pneus qu'on entend au loin vont lui ramener une manne de clients. Dans ces jours là, oui, Jackson croit béatement à un monde nouveau où il y aurait de l'espoir pour chacun. D'autres jours quand il se réveille, il trouve que sa nuit a été trop courte, qu'il faudrait que ces saloperies de pigeons aillent se poser ailleurs que sur son balcon (qui c'est qui nettoie, après ? C'est bibi! ) et que les gens qui ont des accidents de bon matin devraient être interdits par respect pour les pauvres flemmards dont il fait partie. En somme, ça lui passe au dessus de la tête. Il agit, sans rien trop espérer, il a de temps quelques bonnes surprises et quelques déceptions.

    Le Courage : Le courage, non. L'inconscience oui. Contrairement à bien des hommes chargés de testostérone, notre mécanicien ne se fait pas un devoir d'aller systématiquement aider la jouvencelle en détresse pour peu qu'elle soit agressée par un vampire ou un diabolique loup-garou. D'abord parce qu'il trouverait particulièrement sexiste de se considérer en chevalier servant, mais aussi parce qu'il a bien compris qu'avec ses petits poings, il n'allait pas loin contre une créature surnaturelle. Pourtant, c'est encore aux moments où n'importe quel être humain évaluerait raisonnablement la situation et préfèrerait tirer sa révérence que Jackson fait preuve non pas de bravoure mais de la plus totale inconscience. Comme si une sorte d'instinct le poussait à agir. N'allez rien chercher de mystique là dedans, il est juste un peu long à la détente. Mais au moins, quand il ouvre les yeux, il ne met pas longtemps à fuir.

    La Justice : Il respecte la loi et s'arrête là. Pas besoin d'aller chercher la vengeance quand personne n'a été grièvement blessé ou éliminer les méchants asiatiques qui chassaient les pauvres requins classés espèce protégée (vous avez vous ce qu'il reste d'Asie, honnêtement?). La Justice, divine ou humain, ou presque-humaine, Jackson ne s'en soucie pas. Pour ça, il y a des Justiciers, de préférence masqués et portant des collants, ou des Chevaliers Servants. Etant trop empoté pour appartenir à l'une ou l'autre catégorie, il les laisse oeuvrer tranquillement. Quand à l'idée de justice-égalité-entre-tous-les-hommes-du-monde, Jackson n'y croit pas. Il y aura toujours des inégalités, il ne peut rien faire pour y changer quoi que ce soit, alors autant attendre.

    La Prudence : Pour une fois, notre petit bonhomme a quelque chose à dire. La prudence, c'est fait pour le reste du monde. Ce qui, certes, ne change pas de son avis sur la plupart des questions posées au-dessus. Jackson agit en effet comme bon lui semble, sans se soucier d'être prudent ou non. Partant du fait qu'il n'a rien à perdre, il s'engage souvent dans les idioties qui lui passent par la tête. Toutefois, comme l'envie d'être un encas pour vampire "Moi, c'est le goût." ne le tente guère, il sait partir quand il le faut.

    La Tempérance : Taratata, pas de ça avec lui ! Se tempérer, c'est au-dessus de ses forces. Monsieur agit sans réfléchir, et a tendance à se moquer des risques et autres choses encourus. De plus, Jackson a une fâcheuse tendance à faire dans la démesure quand il s'énerve. Vous l'entendrez vous ressasser vos moindres défauts, vous dire à quel point vous êtes insupportable et partir en claquant la porte. Et puisque le reste du temps, il joue aux invisibles, on ne peut pas vraiment que ce soit une qualité qu'il possède.


▬ - Quelle est la position de votre personnage vis à vis des sept Péchés ( La Paresse, l'Orgueil, la Gourmandise, la Luxure, l'Avarice, la Colère et l'Envie ) :

La paresse : Alors là, Joker. La paresse, c'est exactement le gros problème de sa vie. Jackson n'a envie de rien, mais la flemme de tout. Dormir, c'est sa passion. Son oreiller, c'est à ce jour sa plus longue relation affective. Passé maître dans l'art du "je le ferais demain", Jackson a régulièrement besoin d'un bon coup de pied psychologique à l'arrière-train.
Il lui arrive souvent de commencer à piquer du nez quelque soit le moment de la journée. Inutile de se vexer s'il s'endort en pleine conversation, c'est le signe qu'il n'aura une fois de plus pas rempli son quota de sommeil et non pas que votre conversation est particulièrement assommante.


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MessageSujet: Jackson Artwood   Jackson Artwood Icon_minitimeVen 7 Aoû - 18:30

L'Orgueil: ... Est un concept qu'il ne connaît pas trop. La fierté masculine, savoir qui avait les plus gros biceps tout ça, ça ne l'a jamais intéressé. Jackson se trouve très bien comme il est, juste comme il faut. D'après lui, ce n'est pas vraiment de l'orgueil. Juste une bonne estime de sa petite personne. Un bon observateur notera toutefois que lorsqu'il sait qu'il n'est pas capable d'accomplir quelque chose (être constant, cuisiner un repas équilibré), il évite soigneusement d'avoir à le faire ou d'en parler. Signe qu'en fin de compte, Jackson a tout de même un peu d'orgueil. Plus qu'il ne veut le reconnaître en tout cas.

La Gourmandise : Comment voulez-vous qu'en étant toujours incapable de cuisiner le moindre légume et autre chose que des steacks hachés, des oeufs au plat, ou des nuggets quelqu'un puisse avoir la moindre gourmandise? Peu porté sur la nourriture, Jackson n'est pas de ces accrocs au chocolat et petits gâteaux. Fait peu étonnant pour un piètre cuisiner comme lui, son pêché mignon reste un bon sandwich au poulet. En revanche, il a une préférence toute particulière sur les crêpes et les gaufres nature.
La Luxure : Permettez-moi de ricaner méchamment. La vie amoureuse de notre sympathique mécanicien aurait tout d'une bande dessinée humoristique. Quoi qu'il fasse, ça ne va jamais comme il veut. Lorsqu'il aimerait être seul, une jolie demoiselle lui tourne autour. Et lorsqu'il cherche à conquérir un quelconque jupon féminin, il se prend systématiquement un râteau. Au propre comme au figuré, puisqu'une ancienne petite-amie lui a fait comprendre qu'elle le plaquait grâce à un langage des signes approximatif. En se désignant, en le désignant, puis en lui donnant le râteau qui se trouvait dans le jardin. Après quoi, Jackson préfère laisser couler.

L'Avarice : Même s'il vous répondra que non, Jackson est tout de même plutôt intéressé par l'argent. D'abord parce qu'avec un salaire comme le sien, on peut difficilement se permettre de faire trop de dépenses onéreuses. D'autant qu'il s'est découvert un passe-temps ces derniers temps. La petite monnaie. Ainsi, pour compter ses dollars, il empile les petites pièces en tas de un dollar. Quand à l'idée de prêter son argent, monsieur n'est pas très friand. Avec quoi s'achèterait-il ses surgelés ?

La Colère : Il en faut beaucoup pour que Jackson s'énerve, mais il ne s'énerve pas à moitié. Même s'il a plutôt tendance à hausser rapidement la voix et être très vindicatif lorsqu'il s'énerve, le mécanicien n'est pas d'un naturel violent. Curieusement, pour quelqu'un qui n'a pas eu une très bonne image de la gent féminine, lever la main sur une femme est quelque chose qui dépasse ses possibilités. Qu'elle soit vampire, loup-garou ou fermement décidée à l'éliminer n'y fait rien, il n'y arrive absolument pas. Autre fait à noter, lorsqu'il comprend vite qu'il ne peut pas gagner, Jackson préfère nettement refouler sa colère, partir, et aller faire une névrose dans son appartement.
Pour autant, Jackson a une fâcheuse tendance à râler. Notamment lorsqu'il voudrait être seul ou dormir, ou bien lorsqu'il ne réussit pas quelque chose. Mais là encore, tout se passe sans violence. Il peste, rage, fulmine, use de tous ses jurons préférés et boude un peu avant de se calmer. Rien d'extraordinaire, donc.

L'envie : D'un naturel apathique, Jackson n'a heureusement pas besoin de grand-chose pour se sentir bien. Bien sûr, il lui arrive comme tout le monde d'avoir envie de quelque chose. Ne serait-ce que d'une présence dans sa vie. Mais généralement, il finit par abandonner et se contenter de ce qu'il a. D'autant que la perspective d'être dépendant de quelque chose, ou pire : de quelqu'un, le terrorise.

_« Who Am I..? It's my life ♪ »_


◘ Histoire : :.20 lignes minimum.:
◘ Liens : :.2 lignes minimum pour chacun d'eux. Pour les predef, si c'est recopié, on le remarquera ♪.:

Je n'ai pas pleuré le matin où j'ai senti que Maman partait pour de bon. Pas plus que le jour où mon père m'a dit qu'elle n'allait plus revenir à la maison, parce qu'elle avait décidé de partir. J'ai mis beaucoup de temps à pouvoir pleurer après sa disparition. Elle me semblait irréelle. Maman allait forcément revenir me chercher, elle ne m'abandonnerait pas. C'était mathématiquement impossible. De six à dix-huit ans, c'est la phrase que je me suis répété en boucle dans mon esprit. Elle ne l'a jamais fait. J'attendais sa réplique, je la voyais comme un film, en plus haute définition que tout ce qui existe. J'attends toujours.

Je n'ai parlé à personne de ce que je ressentais, évidemment. Pas plus que je n'ai mentionné l'étrange impression de parfois la voir. Sa voix, son odeur, son visage souriant lorsque nous prenions le petit déjeuner ensemble tous les matins ne pouvait pas se dissiper. Parfois, j'ai encore l'impression d'être tranquillement blotti dans ses bras et de la sentir m'embrasser sur le front. De toute ma vie amoureuse, j'ai refusé qu'une petite amie ose m'embrasser sur le front. Comme si la place était réservée à ma défunte mère.

Je n'ai jamais éprouvé la même affection envers elle pour qui que ce soit. Je me mets du côté de tout ces gens qui pensent qu'on n'a qu'une seule mère. J'ai perdu la mienne très tôt. Et je considère également que je n'ai pas de père. Soyons honnêtes. L'un comme l'autre, nous n'avions pas envie de nous connaître plus que cela. Comme si chacun en voulait à l'autre d'avoir autant monopolisé le temps de la même femme que nous avions tout deux perdue. Il ne s'occupait pas de moi. J'en étais ravi. L'indépendance, c'était mon rêve. Si je marchais des heures tous les jours, que je boudais les voitures des parents de mes petits camarades pour rentrer à pied chez moi deux kilomètres plus loin, c'était bien pour être indépendant. Ca ne comptait pas pour les adultes, évidemment. Ca comptait pour moi et c'était suffisant. Il n'y avait qu'un jugement qui m'intéressait, le mien. Je crois que ça n'a pas changé.

Mais on ne laisse pas un gamin seul, surtout quand il a six ans. Comme si on crétin avait écrit le script de ma vie et s'était dit que ça devenait trop larmoyant. Si bien que mon père se remaria. Je ne lui ait jamais pardonné cette trahison. Mon père n'avait jamais eu mon amour depuis la disparition de Maman. En se remariant, il perdait aussi mon respect. J'ai tout de suite haïe ma belle-mère et ses filles. Ce n'était pas une marâtre, puisque ma vie n'a rien d'un conte de fées. Au contraire, elle voulait me connaître, que j'en vienne à l'appeller "Maman". J'étais le fils qu'elle n'avait jamais eu. Elle était la mère dont je ne voudrais jamais. J'ai haï mes belles-soeurs également. Je haïssais le script de ma vie. J'avais beau avoir une chambre à part en tant que seul garçon de la fratrie, mes nouvelles soeurs s'étaient toujours mis en tête de jouer avec moi. Et quand elles ne venaient pas tenter de me faire prendre part à des jeux que j'en venais à détester également, je les entendais quand même faire du bruit. Ne serait-ce qu'en riant. Au début, je ne pouvais dormir que dans le silence le plus complet. Les heures en famille que j'aurais aimé passer en dormant restaient des heures d'éveil. Un éveil long et désagréable. J'en suis devenu insomniaque dans mon adolescence. Le type qui passait le film de ma vie a du sacrément s'emmerder seul dans son coin. Son boulot laissait à désirer.

Quand on est insomniaque, on n'est plus vraiment éveillé et plus vraiment endormi non plus. C'était le paradis. Toute ma vie ressemblait à quelque chose qu'on vit de loin. J'étais déconnecté. Rien ne me rendait plus heureux. Je développais une étonnante capacité à me couper du monde réel. Brusquement, dans le brouhaha le plus désagréable, un silence de mort prenait place dans l'intimité de mon esprit. Je regardais autour de moi avec un air béat, je pouvais fermer les yeux et poser mes bras sur la table où j'étais assis et m'endormir comme un bébé. Au réfectoire, avec mes amis. En cours. On m'a pris pour un cas léger de narcolepsie. Le décès de ma mère était formidablement bénéfique en tant qu'alibi. J'étais le garçon qui avait eu du mal à grandir sans sa Maman. On me fichait la paix.

Les choses avaient bien fonctionné jusqu'à mes quinze ans. Malgré mes soucis comportementaux, parce que je n'écoutais pas en cours et que je m'endormais quelques fois, tout allait pour le mieux. Mes cycles de sommeil perturbés avaient attiré l'attention d'un groupe de jeunes de mon établissement qui me trouvaient cool. C'était la première fois qu'on me le disait. Ils ont cru que je me droguais fréquemment, ce qui expliquerait mon état somnolent. Ce n'était pas le cas. Puis ils m'ont proposé de la drogue, j'ai accepté. Parce que je n'avais ni l'argent ni l'envie nécessaire pour me droguer, je ne suis pas tombé dans l'addiction. Ma drogue à moi, c'était le sommeil. Mon oreiller, en somme. En revanche, mes nouveaux amis ont fait partie intégrante de ma vie. La plupart d'entre eux était plus âgés que moi. J'étais en quelque sorte le "petit frère" de service, et non pas un quelconque bizut. Ils s'étaient attachés à moi. Dès que j'avais l'âge plus ou moins légal, ils me faisaient "découvrir le monde". Mes premières cuites, je leur dois. Les premiers rencards aussi, parce qu'il faut avouer que je ne suis pas très à l'aise avec les femmes. A ma décharger, celles dont je voulais ne s'intéresseraient pas à moi et celle qui me tapaient royalement sur le système faisaient un peu trop de cas de ma petite personne. Dès que j'ai pu conduire une moto, mes nouveaux amis se sont empressés de faire de moi un motard émérite. C'est alors que mes relations avec mes demi-soeurs ont pris une autre tournure.

Auparavant, j'étais le demi-frère distant, qui ne se révélait jamais intéressant. Qu'elles me supplient de jouer avec elles ou qu'elles jouent les garces, je m'en moquais éperdument. Ma principale activité quand je rentrais chez moi ? Lire. Puis dormir. Puis lire. Il fallait qu'on m'appelle pour les repas en famille, quand il ne fallait pas venir me chercher et me réveiller au passage. Et puis, pour la première fois de ma vie, j'ai demandé un service à mon père. Je crois que c'était la première fois depuis des années que nous parlions de quelque chose d'un tant soit peu intéressant. Je lui ai demandé une place dans le garage, pour pouvoir stocker ma moto, ancien engin peu à peu remis à neuf. La révision a duré plusieurs mois. J'y consacrais tout mon temps libre. Je dormais mieux. Au fil du temps et des saison, mes demi-soeurs sont venues me voir. Je n'avais pas envie de les repousser, je pensais qu'elles s'en iraient à la longue. Non.

Elles sont restées. Elles étaient chiantes. Le type du scénario avait des envies de romance, peut-être qu'il était amoureux. Connard ! Peu à peu, quelques unes de leurs amies sont parfois venues. Un pari stupide d'adolescentes qui consistait à me faire éprouver un béguin pour l'une d'entre elles. Ma mère adoptive ne disait rien, sans doute trop vexée que je la snobe en permanence. Quand à mon père ... Je crois qu'il n'a jamais rien remarqué. Au bout d'un moment, l'une des filles qui squattaient le garage et polluaient mon précieux espace vital (et pourtant, vous pouvez me croire, j'avais tout tenté pour les faire fuir. Mais si même l'odeur de cambouis et de sueur rance mélangées n'y arrivaient, c'est bien que c'était au dessus de mes moyens). Mais ma vie avait toujours été coupée en deux parties. Le bahut et les amis : la partie que j'aimais. La famille : la partie dont je me serais passé. Mélanger les deux, les petites amies de la partie un et les membres temporaires de la partie deux, ça n'allait pas. Ça me donnait la gerbe, en fait. C'est après d'énièmes avances que je suis parti de la maison en claquant la porte pour la connerie de ma vie.

J'ai passé l'un des rares appels de ma vie pour contacter Cedric. L'un de mes amis motards. Je n'ai eu qu'à expliquer que j'en avais ma claque de ma famille, de mes folles-dingues de demi-soeurs et de belle-mère qui courraient toujours après mon affection. Nous nous sommes rejoints dans un quartier industriel. Pour une fois, j'ai ressenti une curieuse poussée d'adrénaline, bien différente de ma somnolence habituelle. Lorsque les gars m'ont proposé une petite course, je n'ai pas hésité. J'avais dix-huit ans, j'étais responsable de mes actes et après m'être enfui du domicile familial, je mourrais d'envie d'enfreindre la loi. C'était les dernières vacances que je passais avec mes amis, après tout. Après, la fac peut-être, pour faire plaisir à mon père. Ou la vie active, parce que c'était pas mon dossier scolaire qui allait me permettre d'arriver à quelque chose qui rapporte de quoi subsister.

Je ne sais plus comment l'accident est arrivé. Je me souviens juste de ma moto glissant sur le bitume mouillé, percutant Cedric. D'être tombé avec lui, d'avoir roulé un moment. Et puis le noir. Je n'entendais que ma respiration, assourdissante dans mon casque. J'étais mort de trouille. Comme pour me rattacher à la réalité, je sentais mon meilleur ami contre moi. Sa poitrine se soulevait à un rythme que j'ai trouvé normal jusqu'à ce que l'odeur de sang n'emplisse mon casque. Alors, j'étouffais. Je n'ai pas tenu longtemps avant de tomber dans les vapes à mon tour. Tous mes muscles étaient douloureux, j'avais envie de disparaître.


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MessageSujet: Re: Jackson Artwood   Jackson Artwood Icon_minitimeSam 8 Aoû - 1:49

Sur mon lit d'hôpital, j'ai eu l'impression d'être déjà mort. La perfusion dans mon bras m'a donné une vague envie de vomir. Mon nez planqué sous un pansement blanc m'a donné froid dans le dos. J'ai voulu bouger, je n'ai pu que tourner la tête. Je n'aurais pas du. Cedric était là, étendu sur un lit tout aussi blanc que le mien. Je ne sais pas comment j'ai reconnu son visage. Il était entouré de multiples bandages, je ne pouvais compter les coupures soigneusement désinfectées sur sa peau. Il avait été salement amoché, mon pote. Je l'ai appelé. Une infirmière est venue se charger de moi. Lorsque les mots sont sortis de sa bouche, j'ai eu l'impression de me réveiller brusquement, comme après plusieurs années de sommeil passager. Cedric devait se reposer. Sa colonne vertébrale était en miettes. La suite, je ne l'ai entendue qu'après. Que mon nez était cassé mais j'étais un petit miraculé. Ca m'était égal. J'avais brisé la vie de mon meilleur ami.

C'est à ce moment que mon délire du projectionniste est revenu. Je dormais mal. J'étais de nouveau insomniaque. Je regardais ma vie à travers un écran. Projetée sur un endroit que je ne pouvais pas atteindre. Il ne me restait plus qu'à m'asseoir et regarder.

Après la place dans le garage pour retaper ma bécane, mon père a eu une grande conversation avec moi ; deux en deux ans et demi, ça fait pas beaucoup. Il m'a longuement passé un savon sur le fait que j'aurais pu gâcher ma vie, qu'il m'interdisait de voir cette bande de tarés et que la moto désormais, c'était fini! Fi-ni ! Après quoi, une infirmière lui a dit qu'il dérangeait les autres patients et j'ai été tranquille jusqu'à être à peu près remis sur pied. Mon nez n'était plus aussi droit qu'avant, mais ça allait toujours dans l'ensemble. Alors, mon père et moi avons commencé à nous engueuler à propos de l'actualité. Il haïssait les loups-garous, et encore plus les vampires et les goules. Je crois bien que Maman est partie parce qu'elle était devenue une Goule. C'était l'année des grands changements. Le nouveau millénaire, sa floppée de conneries. Le monde allait mal, et au lieu de quoi, qu'est-ce que je faisais ?

"Tu gâches ta vie, Jackson ! Tu aurais pu te faire tuer ! "

Oui, je gâchais ma vie. De toute façon, elle n'allait pas durer bien longtemps, ma petite vie. L'Asie y était passée. L'Europe y était passée. L'Afrique y était passée. Les Pays Nordiques y étaient passés. L'Amérique du Sud y était passée. l'Amérique du Nord allait y passer, et moi avec. J'attendais la Fin. L'Apocalypse, comme pensaient certains. Apocalypse, jugement dernier ... Ca m'était égal. De toute façon, il fallait bien que je meure un jour ou l'autre. Et puis, qu'est-ce qui aurait bien pu me retenir ? Je passais dans ma propre existence en tant que spectateur. Elle était un film que je ne regardais pas. La pellicule allait prendre fin. Le cinéma se viderait. C'était une question de temps. Et le projectionniste qui continuait patiemment son boulot pour moi ...

Il faut croire qu'il continua si bien que je restais en vie. L'Amérique du Nord fut épargnée. Pour l'instant. Car vampires, loups-garous et autres sortaient de l'ombre. RAF. Rien à faire. Qu'ils se réveillent s'ils le voulaient, ça m'était égal. Le projectionniste déconnait sur le film de ma petite vie. Mon caractère devenait changeant. Peut-être que je faisais ma crise d'adolescence, à mon âge ... Je devenais brusquement emporté, je me mettais en rogne pour rien. Moi et les études, ça n'avait jamais marché. Après de nombreux efforts, j'abandonnais l'université dès le premier semestre. C'était au dessus de mes capacités. Aussi bien suivre une scolarité, moi qui n'avait jamais rien fichu en cours, que supporter cette multitude de visages autour de moi. Je redevenais insomniaque. Ma vie redevenait une photocopie. Mon projectionniste repassait en boucle la même bande. J'étais de nouveau installé dans la salle obscure. Ma vie tournait en rond. Inlassablement. En rond. Inlassablement. En rond ...

Le héros du film, le mec qui n'est pas vraiment moi entame alors son voyage initiatique. Il a dix-huit ans et quelques. Il se dit qu'il ne risque pas de faire grand-chose de sa vie, que l'entrée au box-office risque de battre un record dans le mauvais sens. Mais il a quand même envie d'une avant-première sur la côté Est. Si bien qu'il part, à moto, avec un sac d'affaires minables. Il loge au motel quelques jours de suite, dans le moins cher qu'il ait pu trouver. Le budget de ma vie est très serré. Après quoi, il trouve un petit boulot de déménageur. Se servir de ses muscles et pas trop de sa tête, il sait faire. De toute manière, il a peur des responsabilités ... Ainsi, j'aide Monsieur Toulmonde et Mademoiselle Untel à s'installer dans leur nouvel appartement, je manque quotidiennement de me briser le dos pour trimballer des pianos. Mais enfin, ils savent que le monde va bientôt sombrer ? Ils ne s'en rendent pas compte. Je suis peut-être le seul à guetter avec impatience la dernière heure. J'ai toujours sommeil. Je veux que le projectionniste soit à court de café et qu'il écourte le film. Allez, mec, tu peux bien faire ça, quand même ...

Mais le projectionniste ne l'abrège pas. En fin de compte, ça ne m'aurait sans doute même pas fait plaisir. Je ne supporte plus ces familles heureuses, ces couples comblés, ces gamins souriants qui s'avancent souvent vers moi en annonçant que leur mère a préparé de la citronnade pour le goûter et voudrait savoir si j'en veux un verre. Que je refuse. Le malheur des gens me console. Pour un petit vieux mort dont les enfants se disputent l'héritage, il y a au moins trois familles heureuses. Le bonheur des gens me donne envie de vomir. Je veux un générique. Je veux des noms qui s'étalent en blanc sur noir sur la musique du thème. Allez, quoi. J'ai bien le droit de découvrir au moins le "thème" de ma vie, non ? Non, qu'il me répond.

Alors, j'hésite. Je me cherche. Je ne veux plus être déménageur. Le héros du film a envie d'un élément perturbateur. Après tout ce à quoi il a déjà eu droit, il peut quand même bien avoir ça. L'élément n'arrive pas. Faut vraiment que je fasse tout moi-même ! Je pars. Sur ma moto, avec un sac d'affaires à peine plus gros que la dernière fois. Quelques vêtements, un vieux rasoir qui me filera bien le téthanos un jour, quelques bouteilles d'eau, deux ou trois livres dont je ne peux pas me séparer. C'est plus fort que moi. Dans mon sac, il n'y a pas de costume trois-pièces très chic qu'ont les hommes de mon âge dans leur garde-robe. Je veux pas devenir banquier, moi. Je sais ce que je veux, comme boulot. Un job plus ou moins bien payé, moins de préférence. L'argent donne de l'ambition, j'en veux pas dans ma vie. C'est trop tard dans le film. Aux horaires plus ou moins biens définis. Je veux pouvoir marcher, aller en bécane, vagabonde, errer comme une âme en peine. J'aime cette formulation. Le job de mes rêves, je veux qu'il soit abrutissant, aussi. Qu'il me laisse régulièrement crevé, à défaut de me faire crever pour arrêter cette putain de pellicule. J'ai les idées noires. Mais je me suiciderais pas. Je m'aime un peu trop et je suis trop lâche pour ça. J'attendais que le projectionniste arrête. Je l'aurais à l'usure, ce type.

J'ai décroché le job de mes rêves. Mécaniciens. J'ai appris sur le tas, en plus de ce que je savais déjà sur les bécanes. Les voitures, c'est venu seul. Les vélos, c'était rien. De toute façon, presque personne n'amène un vélo, de nos jours. Tout le monde roule en voiture. C'est bien dommage, les voitures c'est tellement moins humains. Dans une voiture, on ne voit pas les visages. Tout est impersonnel. Une moto, c'est déjà mieux. Tu distingues la silhouette, les vêtements ... Tu peux imaginer une vie au motard. Pas au conducteur auto. J'en ai assez de l'impersonnel. Je veux un film familial. Une petite production, que le héros trouve l'amour, ou quelque chose qui y ressemble. Comme une femme qui arriverait à supporter son putain de caractère et le laisserait seul quand il le veut. Il le veut souvent, d'ailleurs. Et puis, un ou deux marmots. A force de voir les gosses des autres, j'aurais envie d'être père. Mais j'ai peur de faire comme le mien.

De toute façon, on a pas toujours ce qu'on veut. Et je trouve personne. Tant mieux. J'ai rien à offrir dans une relation amoureuse. Sentimentalement, ça n'a jamais été ça. Les femmes trouvent généralement que je suis doux mais "trop distant, pas assez attentionné" ou au contraire, elles me trouvent collant. Je suis seul dans ma salle de cinéma. Les portes sont clauses, le projectionniste est drogué à la caféine. Il ressasse le même extrait. Le même extrait. Le même extrait. C'est lui qui m'aura à l'usure.

J'ai vingt-et-un an, bientôt un de plus. Ma vie est toujours la même. Le même extrait. Le même extrait. Le même extrait. Le même. Toujours le même. J'ai peu de loisirs, et encore moins d'amis. Je suis seul dans la salle. Je tourne en rond. Ma vie se résume au garage où je travaille et me sent plus chez moi qu'à l'endroit pour lequel s'en va la moitié de mon salaire en loyer. A mon appartement minable dans lequel je fais cuire du riz ou des pâtes deux fois par jour et composé seulement d'une cuisine, une salle d'eau et à ma chambre. J'ai la télévision, un poste que je ne sais même pas faire marcher. Ma vie se résume aussi à un portable qui ne contient qu'une dizaine de numéros, et dont le forfait n'excède pas deux dollars mensuels, jamais utilisés.

Alors, je fuis. La ville que j'avais choisie ne me plaît plus. Je quitte tout sur un coup de tête, je n'emporte rien. Le héros s'en va à moto, son petit sac sur le dos. Il arrive dans une ville qui a tout du décor rêvé pour son film, Los Angeles. Il s'y installe dans un appartement minable dont il ne sait pas faire marcher la télévision et où il cuit du riz ou des pâtes deux fois par jour. Il rachète un téléphone portable quand l'autre en vient à rendre l'âme, après que l'appareil précédent ait été jeté dans la première poubelle trouvée. Le héros s'essaie même aux technologies du futur, si futur il y a. Il s'achète un ordinateur minable et parasite la connexion internet de ses voisins ou des lieux publics qui ont tort de laisser le wifi gratuit et illimité à des gens comme lui. Rien ne l'émeut, rien ne l'intéresse. Tout est vu derrière une vitre. Le film de sa vie l'ennuie, mais il le regarde quand même. C'est tellement rassurant, la routine.

Je finis par m'intéresser un peu à autre chose que la mécanique. Les chiffres. C'est con à dire. De temps en temps, quelques opérations de mathématiques me détendent. Je persiste à croire que les maths, c'est abrutissant. Quand tu es penché sur tes nombres, tu peux pas faire autrement que te concentrer sur eux. Tu penses à rien d'autre. Je retrouve pas pour autant un sommeil sain. Mais je sombre dans un repos toujours plus lourd, avant de me réveiller quelques heures plus tard. Trois, quatre ou cinq au maximum. Mon sommeil est haché en petits bouts tandis que ma vie active s'étire inlassablement comme un élastique rompu. Le projectionniste continue son boulot, il se contente de faire ses ratés sur le sommeil, partie qu'il juge la moins intéressante. Oui mais si moi, c'est ce qu'il me plaît le plus dans ma vie? Mais on change pas brusquement le film sur l'avis du public.

Quand je ne lis pas ou que je ne calcule rien, c'est que je m'acharnes le plus possible sur une activité qui me fatiguera. Et quand je ne m'acharne pas à réparer un objet, je m'acharnes quand même en déambulant dans les rues de Los Angeles. Je ne pars plus à la poursuite d'une vie, je pars à la poursuite de la vie des autres. Le projectionniste a vu s'ajouter plein de nouveaux personnages sur le film de ma vie. Je prends de nouveaux risques plus fréquemment. Je ne m'en rends pas compte. Les Vampires, ça m'est égal. Les loups-garous, ça m'est égal. Les goules, ça m'est égal. Voir les autres en vie m'aident à me rappeler que j'existe moi aussi. Le bonheur des autres ne me fait plus de tort. A Los Angeles, on a tous nos emmerdes. Paraît que j'en ai moi aussi, je ne les vois pas. Je repousse les limites de la cohésion avec les autres chaque jour. Je parle un peu plus aux autres à chaque conversation. Je ne sors pas de la salle. Mais je devine les répliques du type à l'écran. La vie du héros change. L'atmosphère du film change. Le projectionniste a bien du arrêter de jouer à ce petit jeu. Il arrête de passer toujours le même extrait. Je l'aurais à l'usure. Les vampires, les goules, les loups-garous ou d'autres humains auront raison de la vie du héros. Il s'engagera dans une lutte pour de bon. Il sera plus que le spectateur. Je sortirais de la salle de cinéma, et je traverserais enfin l'écran. Alors, peut-être que le projectionniste arrêtera son boulot. Je les aurais, mes lettres blanches sur fond noir.
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MessageSujet: Re: Jackson Artwood   Jackson Artwood Icon_minitimeSam 8 Aoû - 19:50

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◘ Comment avez vous vous découvert le forum et qu'est-ce qui vous a poussé à vous inscrire chez nous ? : Par le projet sur Acide Edulcoré. Puis voyant qu'il évoluait bien et que j'avais grandement envie de jouer un humain un peu paumé et que les goules sont plus qu'intéressantes, je me suis dit que j'allais tenter ma chance !
◘ Avis sur le contexte et le design : Bien évidemment, si le contexte ne m'enchantait pas, je ne me serais pas inscrite. J'aime la façon dont les races sont rendues plus intéressantes que sur la plupart des forums du genre. En revanche, au niveau de la mise en forme du contexte, je ne suis pas trop fan de cette abondance de petites dates morcelées. Mais elles sont nécessaires au bon dérouelemnt de l'histoire, et ça m'évitera d'avoir à vous embêter avec mes questions (pour l'instant). Quand au design, il est mieux que le tout premier jet, plus agréable à l'oeil. Je ne suis pas fan de cette mode des bannières header gigantesques et presque toujours à l'effigie des fondateurs, m'enfin ...
◘ Fréquence de présence : Grandement dépendante de l'inspiration du moment, de l'envie de rp avec ce brave petit Jackson et de mon temps libre. En vacances, vous allez me voir assez souvent. Le reste du temps, ça pourrait bien être en dents de scie. Toutefois, j'ai une fâcheuse tendance à passer sur les forums sans être connectée, pour me tenir grosso modo au courant.
◘ Commentaires ou suggestions : Hum ... Faire pas mal de pub sur différents annuaires ? C'est long, mais ça paie. D'autant qu'un cercle de joueurs a toujours besoin de sang neuf. Sans mauvais jeu de mots par rapport aux vampires présents! =p Ah oui, aussi. Petite suggestion comme ça : même si je trouve l'idée originale, l'idée de définir son personnage grâce aux sept pêchés capitaux et aux sept vertus est finalement lourde à mettre en pratique. En sélectionner quelques uns n'aurait pas été problématique, mais faire un petit topo à chaque fois empêche de garder une certaine fluidité dans la fiche. Je ne suis pas contre l'idée de répondre à des questions diverses et variées. Mais imposer une limite de lignes pour un sujet sur lequel mon personnage n'a pas nécessairement un avis précis (comme pour la gourmandise, qu'est-ce qu'il s'en fiche de la gourmandise, lui ? Il se fait de la nourriture à demi-écœurante chaque jour, préfèrerait savoir cuisiner (de temps en temps seulement) ) est un peu désagréable. A la rigueur, des questions portant sur les valeurs en lesquelles il croit, son rapport à plusieurs sujets d'actualité, ses phobies, s'il a peur de la mort ou ce genre de choses m'aurait paru judicieux. Mais chacun ses façons de faire! =)
◘ Code du règlement :
Spoiler:

Questionnaire inutilement utile !



◘ En quelle année la Terre s'est vengée des Humains ? : Nouveau millénaire, an de disgrâce 2000
◘ Selon vous, l'ont-ils mérité ? : Plus ou moins
◘ Ce sont qui les plus forts ? Vampires, Lycans ou Humains ? : Les lycans, sinon ils ne se seraient pas engagés dans une guerre perdue d'avance.
◘ Qui a commencé en premier la guerre Lycans/Vampires ? : Les lycans
◘ Si on enlève l'air dans le ciel est-ce que les oiseaux tombent ? Et les avions ? : " Si on enlève l'air dans le ciel, je devrais mourir étouffé avant d'apercevoir des pigeons obèse voler plus mal que d'habitude ... "
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